jeudi 25 avril 2024

Henri VIII, amour et vengeance à la cour des Tudors

Doggerland : Un pays englouti découvert sous la mer du Nord

 

Entre la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne un pays fertile s’étendait encore il y a 10.000 ans. Pour les archéologues, il s’agit-là d’une découverte étonnante qui apporte des renseignements inédits sur la préhistoire.

Tout commence il y a 150 ans, lorsque les pêcheurs adoptent le chalutage en eau profonde. Nombre d’entre eux découvrent dans leurs filets des énormes défenses de mammouths voire des squelettes de rhinocéros laineux ! […] Jusqu’à l’arrivée des archéologues, les pêcheurs rejetaient consciencieusement toutes ces « saletés » par-dessus bord. […] C’est un archéologue amateur, Dick Mol, qui a convaincu les pêcheurs de lui rapporter ces squelettes étranges et de noter l’endroit où ils avaient été pêchés. En 1985, un capitaine rapporte ainsi une mâchoire humaine, dont la datation au carbone démontrera qu’elle est vieille de plus de 9.500 ans. […]

Les hommes qui parcouraient ce pays disparu nous ressemblaient par la taille, la dimension de la boîte crânienne, etc. Ils avaient découvert un paradis pour chasseurs-cueilleurs. De ce paradis, il reste des traces géographiques pour qui sait sonder les fonds sous-marins. […] Les parties les moins profondes de la mer du Nord étaient émergées. Elles se couvraient de forêts humides et de marais, de nombreux fleuves les parcouraient, les chasseurs, les cueilleurs et les pêcheurs prospéraient ! […]

La glace reculant, les terres émergées suivent le mouvement. […] Les archéologues envisagent alors une série de scénarii catastrophiques. Outre le grignotage progressif de leur territoire, nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ont connu des tsunamis, des exodes massifs et probablement des conflits pour les territoires restants.

Ils ont assisté, impuissants, à l’inondation de leurs chères grandes forêts, ce phénomène donnant lieu à des scènes surréalistes comme l’explique l’archéologue Martin Bell au National Geographic : « À une certaine époque, les sommets de gigantesques chênes ont dû émerger morts, au milieu des marais salés. Ce devait être un paysage tout à fait étrange ». Vers la fin du processus de reflux, en 6.500 avant Jésus-Christ la Grande-Bretagne devenait une île.

Aleteia

https://www.fdesouche.com/2015/02/10/doggerland-un-pays-englouti-decouvert-sous-la-mer-du-nord/

La Pravda américaine. Le Général Patton s’est-il fait assassiner ?

  

Par Ron Unz

Pendant la longue période de la Guerre froide, nombre de Russes, fatigués des mensonges et des omissions de leurs organes de presse, écoutaient la radio occidentale pour saisir quelques parcelles de vérité.
De nos jours, les Américains disposent d’internet, qui leur apporte une opportunité assez semblable : cliquer sur un site web étranger et découvrir des articles importants, ayant échappé pour une raison ou une autre à l’attention de leurs propres journalistes. Chose ironique, une part importante de cette couverture par des « médias alternatifs » est disponible dans les journaux anglais les plus éminents et les plus respectables, mis sous presse par le plus proche de nos alliés de toute l’histoire.

Par exemple, il y a trois ou quatre ans, j’ai remarqué un lien sur l’un des sites internet libertaires de premier plan, qui laisser à penser que Georges. Patton, l’un des commandants militaires les plus réputés de la Seconde Guerre Mondiale, s’était fait assassiner par ordre du gouvernement étasunien. N’étant pas moi-même très enclin à porter vers le conspirationnisme et l’alarmisme, cette affirmation sinistre m’apparut tout à fait bizarre, mais je décidai de suivre le lien et de me payer une tranche de folie, de celles que l’on ne trouve que dans les tréfonds de l’Internet. Mais voilà, la source de l’information était un long article du Sunday Telegraph britannique, l’un des journaux les plus réputés au monde, qui présentait un nouveau livre, publié après une décennie de recherche et d’interviews, et écrit par un journaliste américain expérimenté et spécialisé en affaires militaires.

Le livre ainsi que l’article étaient parus en 2008, et je n’avais jamais lu le premier mot de cette affaire dans aucun journal américain de quelque importance. La description qu’en faisait l’article semblait très factuelle et détaillée. J’en vins à consulter quelques universitaires de premier plan parmi mes connaissances, disposant de connaissances en histoire et en science politique. Aucun d’eux n’avait jamais entendu parler de cette théorie, et ils se montrèrent aussi surpris que je pouvais l’être par les éléments dont je disposais, et par le fait que des révélations aussi remarquables aient pu ne recevoir aucun écho dans notre propre pays, qui est comme chacun sait la terre des médias les plus libres et les plus friands de scandale du monde entier.

La curiosité commençant à prendre le pas sur moi, je commandai donc le livre pour 8 dollars sur amazon.com.

Target : Patton, écrit par Robert K. Wilcox et publié par Regnery Press, s’étale sur 450 pages, et comprend une bibliographie complète et pas loin de 700 notes de bas de page. Les nombreuses années passées par l’auteur sur ce projet ont eu leur effet sur le contenu, qui intègre de nombreuses interviews personnelles, ainsi que l’analyse soigneuse d’une quantité considérable de sources primaires et secondaires. J’ai rarement été amené à consulter un travail de journalisme aussi complet et détaillé, et l’on comprend que l’auteur y ait porté un tel soin au vu de la nature explosive des accusations qu’il porte. Mais son travail n’a jamais eu l’opportunité d’être proposé aux lecteurs des médias dominants américains.

À titre personnel, j’ai trouvé les preuves de l’assassinat de Patton tout à fait convaincantes, pour ne pas dire accablantes. Tout lecteur curieux peut, en investissant la modique somme de 2.93 dollars hors frais de port, commander ce livre et en juger par lui-même.

Wilcox lui-même fut tout aussi frappé de stupeur que n’importe qui quand il tomba pour la première fois sur ces faits surprenants, mais les preuves qui s’étalaient sous ses yeux le convainquirent d’investir des années de son temps pour mener une recherche sur cette théorie, afin d’en publier les résultats. Et il en a découvert des vertes et des pas mûres.

Au cours des derniers mois de sa vie, Patton se montrait de plus en plus critique envers le gouvernement étasunien, de sa conduite de la Seconde guerre mondiale, et de sa politique à l’égard des Soviétiques. Il projetait de démissionner après son retour aux États-Unis, et de commencer une grande tournée publique pour dénoncer la gouvernance politique étasunienne ; de la part d’un héros de guerre de sa stature, ces dénonciations auraient sans doute eu un impact très important. L’accident de voiture qui lui coûta la vie se produisit la veille du jour où il devait revenir au pays, et il venait, par deux fois, d’échapper de peu à la mort dans des circonstances très suspectes.

Le livre comprend des interviews en personne avec l’assassin, qui confesse de lui-même avoir été mandaté par le gouvernement – il était à l’époque attaché aux services de renseignement de l’OSS, l’ancêtre de la CIA de l’époque. Cet agent disposait déjà au moment des faits d’une longue carrière documentée, très précisément dans ce type d’activité, tant pendant la guerre qu’au cours des décennies qui suivirent. On pense qu’il a travaillé comme « indépendant » à l’international, et s’est occupé de « nettoyer » des cibles humaines pour la CIA et pour divers autres employeurs. Arrivant à la fin de sa vie, il développa une forme de rancœur envers les bureaucrates du gouvernement étasunien, s’estimant maltraité par eux ; et la culpabilité qu’il put également ressentir d’avoir été le responsable de la mort d’un des plus grands héros militaires des USA contribua également à sa décision de « déballer » ce qu’il savait, avec à l’appui un journal personnel assez conséquent. De nombreuses interviews avec des personnes liées aux circonstances de la mort de Patton semblent avoir également étayé la théorie.

L’assassin reporte que William Donovan, dirigeant de l’OSS, avait ordonné l’assassinat de Patton parce que ce dernier était « parti en vrille », et devenait une menace importante envers les intérêts nationaux étasuniens. Dans le même temps, un agent de terrain militaire affecté au contre-espionnage avait commencé à recevoir des remontées crédibles établissant qu’un assassinat de Patton était dans les cartons, et avait essayé d’en avertir sa hiérarchie, Donovan y compris ; non seulement ses avertissement furent-ils ignorés, mais il fut menacé à plusieurs reprises, et même arrêté. Il apparaît clairement que les ordres de Donovan provenaient d’au-dessus, ou bien à la Maison Blanche, ou bien ailleurs.

Les motivations de l’assassinat peuvent avoir eu des origines intérieures aux USA, ou étrangères. Au cours des vingt dernières années, des chercheurs comme John Earl Haynes et Harvey Klehr ont démontré avec brio l’influence considérable qu’avait établi un vaste réseau d’espions communistes dans les branches les plus élevées du gouvernement étasunien. Et Wilcox lui-même documente avec soin l’infiltration subie par l’OSS elle-même de la part d’éléments hauts placés du NKVD soviétique, ainsi que le fait qu’au cours de cette même période, les deux agences de renseignements se trouvaient dans une situation ambiguë de quasi-partenariat : Donovan se montrait particulièrement soucieux de s’accommoder les bonnes grâces politiques des éléments pro-soviétiques hauts placés dans le gouvernement étasunien.

Et Patton, un anti-communiste zélé, présentait des vues différentes, et plaidait pour une attaque militaire immédiate contre les armées affaiblies de l’Union Soviétique. On peut facilement comprendre comment Staline et les dirigeants américains de son orbite auraient pu décider que supprimer physiquement Patton constituait une priorité absolue.

Au moment de sa mort, Patton était le plus haut officier de l’armée des USA en Europe, et la nouvelle de son décès devient bien entendu une information de premier plan dans le monde entier. Plusieurs rapports officiels furent produits quant aux circonstances exactes de l’accident de circulation très bizarre en question, mais aucun de ces rapports n’existe plus dans les archives du gouvernement étasunien. J’ai du mal à imaginer une explication non sinistre à ces disparitions.

Ces quelques modestes paragraphes vous exposent une toute petite portion de l’imposant travail documentaire et de l’analyse méticuleuse que Wilcox a menés pendant dix ans pour construire ce livre impressionnant. Bien sûr, de nombreuses questions attendent une réponse, et il est impossible d’apporter des preuves absolues soixante-dix ans après les faits. Mais pour ce qui me concerne, la probabilité d’un assassinat est écrasante, et implique presque certainement des dirigeants américains de premier plan.

Je tiens également de source sûre que la communauté du renseignement des USA fait l’objet depuis plusieurs années d’une croyance répandue, voulant que Patton ait été éliminé par le gouvernement étasunien pour des raisons politiques, ce qui n’est pas du tout surprenant dans ces cercles. L’assassin présumé avait fait confession de sa culpabilité il y a plusieurs dizaines d’années déjà, devant des journalistes, lors d’une réunion-repas de l’OSS à Washington DC, assis à la même table que William Colby, son ami et collègue de longue date et ancien directeur de la CIA. Malgré le fait que les articles de presse locale qui s’en étaient suivis aient été totalement ignorés des médias nationaux, il n’y a pas à s’étonner que l’information ait infusé dans la communauté du renseignement.

Peut-être quelque chercheur expérimenté, sur la base d’une perspective différente, pourrait-il investir du temps et du travail pour réfuter le solide dossier établi par Wilcox, mais pour l’instant personne ne s’y est mis. Imaginons pour la forme que les preuves de cette théorie ne soient finalement pas si éclatantes qu’elles le semblent, et ne permettent d’estimer la possibilité que cette histoire soit vraie qu’à une possibilité raisonnable, disons 25%. J’estime pour ma part que s’il existe même une faible possibilité que l’un des généraux les plus admirés des USA, opérant dans l’Europe d’après guerre, ait pu être assassiné pour des raisons politiques par le propre gouvernement des États-Unis, le scandale qui devrait éclater serait l’un des plus grands de toute l’histoire moderne des USA.

Le livre a été écrit par un auteur réputé, et publié par une maison d’édition bien établie, quoique assez conservatrice. Malgré cela, il n’a fait l’objet d’aucun relais de la part d’aucune publication nationale importante aux USA, conservatrice ou libérale, et n’a donné lieu à aucune enquête. Seul un journal britannique de premier plan a repris les éléments ignorés par les journalistes américains.

Il est probable qu’un livre qui aurait traité en miroir des éléments historiques solides expliquant le décès soudain de quelque général russe ou chinois de premier plan, au tournant de la Seconde guerre mondiale, aurait facilement fait son chemin jusqu’aux premières pages du New York Times, et sans doute jusqu’à la section hebdomadaire des fiches de lectures proposées par le journal [weekly Book Review, NdT]. On aurait peut-être même assisté à une couverture média considérable si la victime avait été un général de premier plan de l’État du Guatemala, dont le nom aurait pourtant jusque-là été totalement inconnu du grand public américain. Mais ces mêmes allégations, sur la disparition de l’un des dirigeants militaires les plus célèbres et les plus admirés dans années 1940 n’ont pas soulevé l’intérêt des grands journalistes américains.

À nouveau, il y a bien deux sujets à distinguer. Que j’aie raison ou non de croire que l’assassinat de Patton est étayé de preuves accablantes est sans aucun doute passible de débat. Mais il est irréfutable que les médias étasuniens sont totalement passés à côté de ces révélations.

Comme je le disais au début, j’étais tombé sur cette histoire fascinante il y a quelques années, et je n’avais pas eu le temps alors de publier un article. Mais quand j’ai décidé de revenir sur le sujet, j’ai relu le livre pour me rafraîchir la mémoire, et l’ai trouvé encore plus convaincant qu’en première lecture. Huit années après sa première publication, je ne pus trouver aucune couverture presse de la part de nos grands journaux craintifs, mais au vu de la croissance immense du journalisme flottant sur internet, je me demandai si les informations avaient pu être relayées ailleurs.

En faisant usage de mon moteur de recherche préféré, je n’ai pas trouvé grand chose. À quelques reprises, au fil des années, Wilcox avait pu s’exprimer ci et là, comme dans le New York Post en 2010 et dans le American Thinker webzine en 2012, ce dernier faisant mention d’un nouveau témoin d’importance qui avait finalement décidé de sortir du bois. Mais outre cela, son livre remarquable semble s’être enfoncé dans l’oubli.

D’un autre côté, d’autres auteurs ont récemment commencé à tirer parti de ses recherches, en rhabillant le récit sous une forme ayant plus de chances de s’attirer les faveurs de l’establishment américain et des médias qu’il contrôle.

Le plus notoire en est Bill O’Reilly, le pontife de FoxNews, qui a publié Killing Patton en 2014, au sein d’une série de best-sellers historiques populaires coécrits avec Martin Dugard. Le titre de l’ouvrage apparaît comme un défi envers la thèse officielle de l’accident de voiture, et je fus prompt à ouvrir le livre, mais je fus rapidement et sévèrement déçu. La présentation qu’on y trouve est bien mince, et on y trouve à peine 10% des éléments d’analyse de Wilcox, les 90% restants étant gonflés d’un résumé historique très conventionnel du front de l’Ouest de la fin de la Seconde guerre mondiale, description comprise des camps de concentration nazis, bien peu de tout ceci ayant la moindre connexion avec Patton. La seule partie intéressante de l’ouvrage semble reprendre les recherches publiées par Wilcox, et cette relation est totalement masquée par l’absence de toute note de bas de page. On ne trouve qu’une seule indication, dans une brève phrase en fin d’ouvrage, citant le livre de Wilcox comme résumé très utile des « théories du complot ». Non sans raison, Wilcox semble s’être irrité du peu de cas et de crédit dont il a fait l’objet.

Le livre simpliste d’O’Reilly s’est vendu a plus d’un million d’exemplaires, avec un titre proclamant l’assassinat de Patton. Mais la couverture presse qui s’ensuivit fut maigre et largement négative, s’employant à critiquer une soi-disant indulgence pour les « théories du complot »Media Matters a résumé la réaction par ces mots : « les historiens déchirent le nouveau livre d’O’Reilly sur Patton », et au vu du manque total de documentation apporté par O’Reilly, le gros de cette critique apparaît plutôt justifié. Ainsi, les médias ont totalement fait abstraction d’un livre très bien documenté et très étayé, et ont préféré attaquer et ridiculiser un autre livre très faible sur le même sujet : cette double approche constitue un moyen efficace d’obscurcir la vérité.

Les faiseurs d’opinions américains ont tendance à s’appuyer sur nos journaux nationaux principaux pour comprendre le monde, et la seule couverture que j’ai pu trouver dans ces journaux du best-seller d’O’Reilly fut un article d’opinion plutôt bizarre par Richard Cohen, un journaliste du Washington Post. Cohen ne semble pas s’intéresser outre mesure à la question de l’assassinat de Patton, mais condamne sévèrement O’Reilly pour n’avoir pas consacré assez de pages au soi-disant anti-sémitisme de Patton. En fait, il alla presque jusqu’à induire que certaines des notes retrouvées dans les journaux intimes de Patton étaient assez méchantes envers les Juifs pour que les américains n’aient à se soucier de savoir si notre général le plus gradé en Europe ait été assassiné par son propre gouvernement, ou par qui que ce soit d’autre. La mentalité de nos médias principaux est vraiment devenue très étrange de nos jours, et nous vivons dans le monde qu’ils créent pour nous.

Dernièrement, le succès du livre d’O’Reilly et la reprise de la Guerre froide avec la Russie peuvent avoir amené à la production d’un nouveau documentaire s’intéressant au dossier de l’assassinat de Patton, mais en reconstruisant les faits de manière déformée. Les recherches menées par Wilcox avait démontré que des dirigeants américains de premier plan avait organisé l’assassinat de Patton, même si cela était probablement en coordination avec les Soviétiques. Le livre d’O’Reilly relatait certains de ces faits, mais ses interviews dans les médias écartaient toute responsabilité américaine dans l’affaire, en déclarant abruptement que « Staline a tué Patton ». Et sur la base des articles de presse que j’ai lus, je me demande si ce nouveau documentaire, réalisé semble-t-il sans le concours de Wilcox, ne va pas également ignorer les preuves importantes de l’implication directe du gouvernement des États-Unis, en faisant uniquement porter le chapeau à « ces salauds de Russes ».

En fin de compte, cet incident historique d’importance nous donne un moyen d’évaluer la crédibilité de certaines ressources reprises partout. Je n’ai eu de cesse d’insister auprès de mes interlocuteurs sur le fait que Wikipédia n’est de strictement aucun intérêt sur tout sujet un tant soit peu « controversé ». Au vu de l’immense stature historique du personnage de Patton, il n’est pas surprenant que sa fiche Wikipédia soit extrêmement longue et détaillée – elle s’étale sur 15 000 mots, et comprend presque 300 références et notes de bas de page. Mais cet étalage d’information ne contient pas la plus minime indication d’un quelconque possible soupçon autour des circonstances de sa mort. « Wiki-Pravda », pourrait-on dire.

Ron Unz

Source Unz Review

Traduit par Vincent pour le Saker Francophone

via:https://lesakerfrancophone.fr/la-pravda-americaine-le-general-patton-sest-il-fait-assassiner

https://reseauinternational.net/la-pravda-americaine-le-general-patton-sest-il-fait-assassiner/

mercredi 24 avril 2024

Les guerres de Vendée | Conférence Armand Bérart (UDT2023)

L’ambiguïté menaçante de la construction européenne (article de 2002) 3/4

 De plus, la Turquie, devenue état membre de l’Union, pourrait dès lors très vite peser d’un poids décisif sur la politique migratoire et sur l’ouverture des frontières européennes aux mondes musulmans des proche et moyen Orient et d’Afrique, alors même que les effectifs des populations de la chrétienté européenne et du monde orthodoxe ont déjà amorcé leur déclin. Après plus de 25 ans d’une fécondité toujours plus éloignée du seuil de remplacement des générations, ces populations européennes autochtones, à présent en cours de vieillissement rapide, se sont ainsi engagées en effet dans un processus d’implosion démographique bientôt irréversible. Elles ont déjà largement entamé le renversement de leurs pyramides des âges appelé à s’accélérer au cours des trois prochaines décennies. Au cours de la même période, de Dakar à Alma-Ata, les jeunes populations musulmanes, proches de l’Europe et de la Russie, vont au contraire connaître l’apogée de leur croissance démographique en doublant leurs effectifs.

Ainsi en réalité, par son nouveau cours, la construction de l’Union arrache-t-elle désormais chaque année un peu plus aux populations européennes la maîtrise légitime de leur destin aux profit de logiques géopolitiques qui leur sont de plus en plus étrangères, qui sont de plus en plus étrangères à l’Europe elle-même, mais qui répondent de plus en plus étroitement aux ambitions impériales mondiales des milieux dirigeants des États-Unis.

Par ailleurs, et comme les graphiques ci-joints vous l’indiquent, la pyramide des âges de l’Union est en inversion rapide et sa population totale commence à diminuer. D’ores et déjà les cercueils l’emportent en nombre chaque année sur les berceaux, en Allemagne, en Italie, en Suède, en Grèce, en Espagne…Mais aussi en Hongrie, en République Tchèque, en Bulgarie, en Slovaquie, en Slovénie, en Roumanie…

Déséquilibres culturels et tensions

Aussi cette situation ne va-t-elle pas s’améliorer avec l’entrée des prochains membres au sein de l’Union, puisque la fécondité de ces pays d’Europe Centrale et Orientale est aujourd’hui comme en Allemagne, en Italie et en Espagne, l’une des plus faibles au monde.

Bien que certains estiment à 15 à 20 millions de personnes les communautés allogènes de culture musulmane déjà installées dans les pays d’Europe et de l’Union, les soldes migratoires de l’ordre de 300.000 à 400.000 personnes par an, ne peuvent pas suffire à enrayer notablement cette évolution implosive, d’autant que une immigration massive des jeunes peuples du Sud et de l’Est de la Méditerranée, majoritairement de culture musulmane, en direction des pays de l’Union, ne saurait manquer de créer de grands déséquilibres culturels et de grandes tensions au sein des vieilles populations européennes des États de l’Union, entraînant du même coup l’intensifications du flux des départs hors des États de l’Union.

Toutes les grandes puissances et tous les grands acteurs anticipent déjà le déclin démographique de l’Union Européenne, qui continue à demeurer caché avec obstination par les médias aux yeux des peuples et opinions publiques des États membres de l’Union.

Ainsi politiquement, et démographiquement, la Construction Européenne aura changé totalement de nature depuis 1973. C’est en effet précisément dès l’orée des années 70 que les populations de la Communauté auront cessé de remplacer leurs générations. Et c’est cette implosion de la fécondité des populations de l’Union des années 70 qui, une génération plus tard, a enclenché le processus actuel d’inversion des pyramides des âges, et d’implosion démographique de l’Union.

Pour mesurer la profondeur de l’implosion démographique actuelle dans laquelle, l’Allemagne, véritable « trou noir démographique de l’Union Européenne », a entraîné ses partenaires de l’Union, il faut méditer la forme la pyramide des âges de la population de l’Allemagne d’aujourd’hui.

Il faut bien observer que cette pyramide surprenante, où les effectifs des moins de 30 ans sont près de deux fois moins nombreux que ceux de leurs parents, N’EST JAMAIS PUBLIÉE dans les news, ni dans les médias, de telle sorte que les plus larges couches de l’opinion publique soient maintenues dans l’ignorance de ce phénomène fondamental, et véritablement « telluriques » pour l’avenir de nos populations.

L’Allemagne va devenir un petit pays

En effet, tout à fait mécaniquement l’Allemagne des prochaine décennies VA DEVENIR UN MODESTE, SINON UN PETIT PAYS, à la population rapidement déclinante. C’est faire ici toucher du doigt, combien l’avenir du Mark allemand reposait en réalité sur la création de l’Euro, et non l’inverse, ainsi que la rhétorique stipendiée et conformiste des médias spécialisés en a voulu convaincre les opinions publiques.

La Turquie au contraire, est un pays qui représente une puissance et un dynamisme démographiques beaucoup plus importants que l’Allemagne.

D’ici une quinzaine d’années la Turquie sera plus peuplée que l’Allemagne réunifiée d’aujourd’hui, et sa population y sera beaucoup plus jeune. En effet chaque année, il naît désormais en Turquie plus de 1,5 millions de nouveau-nés, soit autant et bientôt plus qu’en Allemagne et en France réunies.

Du reste, depuis la fin des années 80, les jeunes Turcs âgés de 20 ans sont plus nombreux que les jeunes Allemands du même âge. De sorte que, si une armée de l’Union Européenne est jamais constituée, ses généraux seront allemands, mais ses bataillons seront turcs.

Les opinions publiques sont depuis 20 ans maintenues volontairement dans l’ignorance de ces réalités géopolitiques majeures.

L’évolution est analogue si l’on compare la transformation de la situation de la population de la France, face à celles du Maghreb depuis 1950. Les graphiques ci-joints l’illustrent très clairement sans nécessiter de commentaires superflus.

Désormais, plus aucun pays membre de l’Union Européenne ne remplace ses générations, et toutes les pyramides des populations des États membres sont en voie d’inversion plus ou moins rapide, sans aucune exception.

On dissimule le piège de l’implosion démographique

Ces faits majeurs, qui, je le répète, pour les trente prochaines années au moins sous-tendent la géopolitique mondiale, continuent à être cachés aux opinions publiques par les rédactions des médias européens. Et, répétons-le, si les opinions publiques premières concernées restent maintenues dans l’ignorance de leur avenir démographique, les vrais décideurs de la scène mondiale, tels les directions de très grands groupes transnationaux, les gouvernements des grandes puissances, ont déjà pris en compte ces évolutions et ces transformations des rapports de puissance au cours des prochaines décennies du siècle.

Et c’est bien en cela que réside ce que j’ai appelé l’ambiguïté menaçante de la construction Européenne et surtout de l’Union Européenne à 15 et bientôt à 28 États membres : dans le même temps où l’on s’ingénie à étendre sans limite le champ de l’Union et sa population, la présentant aux opinions publiques comme un nouveau géant démographique et bientôt politique, l’on s’obstine a leur cacher le piège de l’implosion démographique qui dévore désormais ces populations.

Ainsi cette Construction Européenne dont nous avons rappelé les étapes, se révèle comme essentiellement ambiguë :

Si, comme jusqu’en 1973, elle est soutenue par une véritable ambition politique, une véritable volonté identitaire, non pas par une volonté hégémonique, mais par une résolution politique de résistance à l’hégémonie, alors ce sera une société qui présentera un avenir de paix pour le monde entier.

Si au contraire, comme elle en prend le chemin depuis les années 1990, depuis la réunification allemande, en se cachant derrière des mots creux, derrière des faux semblants, derrière en fait des lâchetés, des reniements et des abdications politiques répétés, l’Union Européenne s’oriente vers une société d’abandons, de soumission toujours plus vile des élites politiques aux volontés, masquées car tout à fait illégitimes, d’élites mondialistes, disons le mot pour ne pas citer ici le Council on Foreign Relations, alors elle nous annonce un avenir plein de dangers, et l’implosion démographique et politique de l’Union Européenne peut devenir très vite une menace très grave pour la paix mondiale, de par sa faiblesse en même temps que par les enjeux qu’elle constitue et constituera.

Philippe Bourcier de Carbon, Nouvelles de Synergies Européennes n°54, 2002.

http://www.archiveseroe.eu/recent/152

La France à 13 régions existait déjà en 1891, mais ce n’étaient pas les mêmes

 

cartes
A gauche, la carte des «13 ensembles» de 1891. A droite, celle du découpage de 2014.

À la fin du XIXe siècle, le géographe Pierre Foncin avait proposé un découpage de la France métropolitaine en treize grands ensembles, très différents de ceux retenus par l’Assemblée nationale cette année.

[…] Les géographes Pierre Foncin et Paul Vidal de La Blache étudièrent à l’époque la question des «assemblages géographiques», avec pour finalité le regroupement de départements sur «des critères purement géographiques», comme l’explique le rapport législatif du Sénat sur le redécoupage des régions. Pour Guy Mercier, auteur de Entre science et patrie. Lecture du régionalisme de Paul Vidal de La Blache, ce dernier voulait alors «doter la géographie d’une définition objective de la région et d’une méthode appropriée pour étudier les régions géographiques. […] Il se contenta d’expliciter que la géographie ne pouvait pas retenir les divisions administratives pour délimiter et expliquer la réalité régionale»

Pierre Foncin avait alors proposé dans le même esprit, en 1891, puis en 1910 et en 1920, 13 «ensembles» respectant les limites des départements, dont l’un (l’heure était à la revanche) constitué des deux départements alsaciens et de la Moselle, alors allemands.

Ces nouvelle régions avaient pour noms:

  • Plaines du Nord
  • Plaines de Paris et de la Champagne
  • Plateau Lorrain
  • Plaines et Collines de Normandie
  • Bretagne, Vendée et Poitou
  • Plaines de la Loire
  • Le Massif Central
  • Plaines du Sud-Ouest
  • Pyrénées
  • Jura & Saône
  • Alpes
  • Plaine du Languedoc

[…]

Slate

https://www.fdesouche.com/2014/12/10/france-13-regions-existait-deja-en-1891-ce-netaient-pas-les-memes/

Traité de Versailles – Procès de Nuremberg

 

par Francis Goumain

Le traité de Versailles et les procès de Nuremberg ont un point commun, le révisionnisme. Mais tandis qu’il est recommandé aux bacheliers d’éreinter le traité à tout-va, il est absolument interdit de toucher un cheveu des procès.

Voici par exemple une référence très précise donnée par Ingrid Weckert dans son livre « Feuerzeichen », elle cite un extrait de l’édition du 23 mars 1933 du Berliner Tageblatt :

« … En second lieu, comme nous l’avons déjà fait remarquer, la propagande d’atrocités est le dernier espoir des antirévisionnistes en Europe. Il y a chez certains une volonté constante d’étouffer dans l’œuf tout retour à la prospérité en Europe, et ce sont précisément ces ennemis jurés d’une juste intégration de l’Allemagne dans l’Europe de l’après-guerre qui, pour des motifs qui n’ont rien à voir avec ses buts affichés, font le plus usage de cette propagande de haine dirigée contre l’Allemagne elle-même. » 

Un révisionniste, dans l’entre-deux-guerres, était un partisan de l’abrogation de tout ou partie du traité de Versailles, en particulier de son article 231 plus connu sous le nom de clause de culpabilité de la guerre. Culpabilité, tout est là, il s’agissait déjà à l’époque d’infliger une condamnation morale à l’Allemagne.

Pour donner une idée de l’esprit dans lequel cet article a été rédigé, voici un extrait du discours de Raymond Poincaré, Président de la République, le 4 août 1914 au moment où la guerre éclate, discours dit de l’Union sacrée :

« Dans la guerre qui s’engage, la France aura pour elle le droit, dont les peuples, non plus que les individus, ne sauraient impunément méconnaître l’éternelle puissance morale. (Vifs applaudissements unanimes)

Et déjà de tous les points du monde civilisé viennent à elle les sympathies et les vœux. Car elle représente aujourd’hui, une fois de plus, devant l’univers, la liberté, la justice et la raison(Vifs applaudissements répétés) ». 

Argumentation qui aurait pu être reprise verbatim par les procureurs et les juges de Nuremberg.

Mais comment croire que les mêmes Alliés condamnant la même Allemagne à l’issue d’une conflagration mondiale d’ampleur similaire soient, dans le premier cas, des revanchards étriqués à l’esprit partisan, égoïste et bassement intéressé, dans l’autre les représentants irréprochables de la justice universelle ?

source:https://jeune-nation.com/culture/traite-de-versailles-proces-de-nuremberg.html

https://reseauinternational.net/traite-de-versailles-proces-de-nuremberg/

mardi 23 avril 2024

Angers (49) : un nouveau mur gallo-romain découvert devant le château (2020)

 

La promenade du Bout-du-Monde, devant le château, n’en finit pas de révéler des merveilles. La semaine dernière, c’était une salle médiévale de 35 m sur 15. Aujourd’hui, c’est un mur et un énorme bloc de pierre d’une seule pièce, témoins d’une « construction monumentale » datant de la période gallo-romaine.
Les fouilles déjà réalisées au château montrent qu’une terrasse et au moins un sanctuaire y étaient érigés. Ensuite, d’autres fouilles, rue des Filles-Dieu, attestaient là aussi d’une importante présence gallo-romaine.
Ce qui vient d’être découvert porte à croire qu’à côté du château s’étendait un immense forum, « centre civique, administratif, judiciaire », selon l’archéologue Martin Pithon.
Le mur et le bloc ont être recouvert à la fin des travaux. Mais ils ne seront pas abimés par les canalisations qui doivent passer à cet endroit, mais au dessus.
Sa présence a été relevée. En cas d’autres fouilles dans le secteur, elle permettra de faire le lien avec d’autres découvertes de la même époque.

Source

https://www.fdesouche.com/2015/02/21/angers-49-un-nouveau-mur-gallo-romain-decouvert-devant-le-chateau/

Les Natchez, autopsie d'un massacre en Nouvelle-France, avec Gilles Havard

1943-45 : les bombardements alliés en Allemagne…

 

… un demi million d’Allemands brûlés vifs à  Dresde, Hambourg, Kassel, Berlin et des dizaines d’autres villes

Par Michael Walsh

Submergé par une émotion brute, j’ai écarté mon siège loin de ma machine à écrire pour me ressaisir. C’est pourquoi je voulais partager une lettre écrite par mon ami David, qui vit en Australie, et rajouter mes commentaires.

Voici sa lettre :

“Après avoir écouté votre dernière émission de radio avec Andy, j’ai pensé à lire votre livre sur la terreur des bombardements incendiaires à Hambourg. Hier soir, j’ai pris le train pour Melbourne et, en chemin, j’ai lu Death of A City [Mort d’une ville.] J’ai fini le livre au moment où je suis arrivé à ma gare locale.

Je dois dire que quiconque lit le contenu du livre sans en être affecté n’est pas humain. C’est une histoire de barbarie absolue. Les Britanniques et les Américains incinérèrent Hambourg comme un meurtre rituel du peuple allemand.

Il a également servi de modèle aux actions de l’axe du mal anglo-américain depuis lors. Fondamentalement, quiconque veut créer la liberté et la prospérité en dehors du système bancaire juif mondial d’esclavage de la dette va être bombardé jusqu’à l’oubli. Je crois fermement que les États-Unis et le Royaume-Uni vont subir le châtiment divin pour leurs actions au cours des soixante-dix dernières années et cela ne fait que commencer.”

Question posée lors de l’émission à laquelle la lettre fait référence :

Quels ont été les plus grands défis auxquels vous avez été confrontés entre 1968 et 2019 ? L’élite politique, les médias ou la gauche organisée, était-ce une prison ?

Michael Walsh : Le défi ? Collecter suffisamment de fonds pour bien faire mon travail”

Quiconque a le courage de lire ce livre ne peut manquer d’être touché par ses révélations. Le bombardement allié de Dresde a jeté 300 000 âmes démentes dans un holocauste. L’horreur et la magnitude étaient telles qu’un autre holocauste a été créé pour le justifier. Pourtant, Dresde n’était que l’une des centaines de villes européennes qui, avec leurs populations innocentes, ont été incinérées par les Alliés.

De nombreuses villes ont subi le même sort effrayant que Dresde : lorsque, le 4 avril 1945, la ville de Kassel s’est rendue, sur une population de 250 000 Européens, il ne restait que 15 000 habitants.

L’enthousiasme de Winston Churchill pour la destruction, au delà du front, des populations civiles peut se voir dans son commentaire : «L’air a ouvert des voies par lesquelles la mort et la terreur pouvaient être apportée, loin derrière les lignes de l’ennemi réel, aux femmes, aux enfants, aux personnes âgées, aux malades, qui auraient nécessairement été épargnés lors des guerres d’autrefois. »– Winston Churchill, The Great War. Vol. 3 P1602.

Ces crimes de guerre apocalyptiques étaient-ils des représailles symétriques ? Non, Selon M. Spaight, CB. CBE. secrétaire principal du ministère de l’Air, la RAF [Royal Air Force britannique] : « Hitler n’a entrepris de bombarder, à contrecœur, des cibles civiles britanniques que trois mois après le début du bombardement de cibles civiles allemandes par la RAF. »

« Nous avons commencé à bombarder des objectifs sur le continent allemand avant que les Allemands ne commencent à bombarder des objectifs sur les îles britanniques. »

«Parce que nous avions des doutes sur l’effet psychologique de la déformation propagandiste de la vérité selon laquelle c’est nous qui avons lancé l’offensive stratégique des bombardements, nous avons hésité à donner à notre importante décision du 11 mai 1940 la publicité qu’elle méritait.»

«Les représailles étaient certaines si nous portions la guerre en Allemagne… il était raisonnablement possible que nos capitales et nos centres industriels n’auraient pas été attaqués si nous avions continué à nous abstenir d’attaquer ceux de l’Allemagne.»

Le travailliste M.P. Richard Crossman, qui devint en 1964 ministre du Logement dans le gouvernement de Harold Wilson, parla sévèrement du tissu de mensonges mis en place pour tromper le public sur la terreur des bombardements en Allemagne. « L’une des caractéristiques les plus malsaines des bombardements était que le Cabinet de guerre, et en particulier le secrétaire à l’Air, Sir Archibald Sinclair, ont jugé nécessaire de renier publiquement les ordres qu’ils avaient eux-mêmes donnés au Bomber Command. »

Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, la ville de Berlin a été bombardée plus lourdement que la Grande-Bretagne pendant toute la guerre. 55 888 membres de la RAF sont morts, mais leur campagne a prolongé la guerre.

Le livre « Mort d’une Ville » détaille les effets d’un tel tapis de bombes sur une population civile avec des détails si horribles qu’il est recommandé de faire preuve de prudence lors de la lecture. Mort d’une ville, de Mike Walsh : le livre qu’ils ne veulent pas que vous lisiez.

Michael Walsh est un journaliste, auteur et animateur irlandais né au Royaume-Uni. Il a été nommé «Écrivain de l’année 2011» en Grande-Bretagne. Avec 60 livres portant son nom, des milliers de nouvelles histoires et de nouvelles chroniques, Michael est sans doute l’auteur le plus prolifique de livres à thèmes multiples en Grande-Bretagne et en Europe, dont aucun n’a été écrit par un « nègre littéraire ».

À lire : Été 1943, les Alliés gagnent la guerre (3/7) : le bombardement de Hambourg

Note du Saker Francophone

Les victimes civiles allemandes ne doivent pas non plus nous faire oublier les victimes civiles japonaises. Entre 130 000 et 250 000 japonais furent victimes des bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki, le 6 et 9 août 1945.

Source Russia Insider

Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone

Photo: Dresde avant et après les bombardements de la seconde guerre mondiale

via:https://lesakerfrancophone.fr/1943-45-les-bombardements-allies-en-allemagne

https://reseauinternational.net/1943-45-les-bombardements-allies-en-allemagne/

lundi 22 avril 2024

Le Nouveau Passé-Présent : Le pouvoir au féminin

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Dans toute l’Europe, du Moyen-Age à l’époque moderne, des femmes furent au pouvoir, à la tête de royaumes ou d’empires puissants. À l’exception certes du royaume de France, où empêchées par une loi salique, exhumée, non pour des raisons de misogynie, mais plutôt pour de basses raisons de politique politicienne, les femmes ne pouvaient accéder au trône. Pourtant, notre Histoire regorge aussi de femmes de pouvoir.  

Aliénor d’Aquitaine, Blanche de Castille, Anne de Beaujeu, Catherine de Médicis ou encore Anne d’Autriche, ces femmes prirent en main les destinées du royaume des lys. Mères de rois, elles ont exercé le pouvoir dans le cadre d’une régence qui incarne l’expression de la continuité monarchique, au nom de sa légitimité, par l’exercice du pouvoir par un tiers, en cas d’empêchement du souverain lui-même, en raison de sa minorité, ou de son absence en cas de guerre ou de captivité par exemple.

"Passé-Présent" reçoit Aubrée David-Chapy, auteur d'une biographie de Louise de Savoie (éd. Passés/Composés, 2023), mère de François 1er. Dotée d’un véritable don pour les affaires politique, d’une solide culture humaniste, diplomate hors pair, elle porta à son apogée le pouvoir au féminin.

La Revue d'Histoire européenne


https://tvl.fr/rediffusion-le-nouveau-passe-present-le-pouvoir-au-feminin

Renouvelables, biogaz, tout-électrique : série d’échecs

 

par Henry Bonner

Les constructeurs de voitures rencontrent à présent des problèmes avec les ventes de voitures à batteries. En réalité, le secteur dépend des subventions, et pas d’une préférence des consommateurs pour l’électrique. Les livraisons en France restent pour l’instant en hausse en raison des commandes du gouvernement pour le leasing social (le programme de subventions à la location). En revanche, ces livraisons chutent en Allemagne avec la fin des subventions depuis décembre.

Selon Les Echos :

«… la réduction ou la suppression des aides à l’achat de voitures 100% électriques décidées ces derniers mois dans plusieurs pays, se traduit par un gros coup de frein sur les immatriculations de «wattures» (-11,3% sur un an). Leur part de marché se replie à 13% du total des ventes, contre 13,7% en mars 2023.

… Cette baisse est largement due à la dégringolade du marché de l’électrique en Allemagne (-28,9%), suite à la suppression brutale mi-décembre du bonus destiné à encourager les motorisations vertes».

Le graphique ci-dessous montre les immatriculations de voitures (de tout type) par mois. Les livraisons baissent de 5,2% en mars, par rapport à 2023. De plus, les chiffres bénéficient encore des 50 000 commandes pour la location de voitures à 100 euros par mois – les subventions du leasing social – en France. En l’absence de nouvelles mesures, les ventes de voitures – en particulier dans l’électrique – entrent sans doute dans un déclin sur la durée.

Ce ralentissement entraîne des licenciements chez Tesla, comme le note Le Monde :

«Moins de deux mois après avoir fait état de ventes décevantes pour le premier trimestre, Tesla a annoncé une vague de licenciements de grande envergure. Dans un courriel adressé au personnel, le PDG, Elon Musk, a prévenu que la compagnie automobile allait se séparer de «plus de 10%» de ses effectifs, soit plus de 10 000 personnes … [Les] chiffres des livraisons entre janvier et mars ont marqué le premier recul trimestriel de Tesla en quatre ans».

Face aux déceptions sur la demande, les constructeurs veulent encore plus de normes et de subventions. Les groupes comme Renault et Stellantis veulent plus de protection contre la concurrence. La part de marché des Chinois grimpe en effet en vitesse. Ci-dessous, vous voyez la part de marché d’importations de Chine, dans l’électrique :

Le tableau montre la part de marché des Chinois jusqu’en 2022. Selon Schmidt Automotive Research, les importations depuis la Chine atteignent plus de 8% de part du marché de l’électrique en 2023 ! Le constructeur BYD vise par exemple 5% de part de marché pour l’électrique sur le continent, contre 1,1% à présent. Il a un projet d’usine en Hongrie, pour ouverture en 2026.

Le PDG de Renault, Luca de Meo, cherche des solutions au manque de demande, et pour contrer les succès de la concurrence. En substance, il propose le modèle de contrôle de l’économie du Parti communiste chinois ! Ainsi, dans une tribune pour Les Echos, il écrit :

«Après une vie professionnelle consacrée à l’industrie automobile, la question posée apparaît très simple : l’Europe a-t-elle la volonté de s’armer enfin d’une vraie politique industrielle pour notre secteur, avec une ambition globale et pas seulement un empilement d’échéances et d’amendes ? Ce devrait pour moi être notre priorité absolue».

Selon lui, la solution repose non dans un abaissement des règles, mais dans le gouvernement, écrit-il :

«Face à la Chine et aux États-Unis, l’Europe doit inventer un modèle hybride, entre l’initiative privée et le dirigisme public, d’abord pour nous renforcer, ensuite pour repartir à l’offensive dans le monde, toujours dans des conditions de juste réciprocité».

Engie : débâcles et demande d’aides

Comme les constructeurs de voitures, les groupes de renouvelables gâchent des milliards sur des projets sans rentabilité, puis demandent plus de mesures de la part du gouvernement.

Engie, le distributeur d’énergies, rapporte ainsi dans une présentation récente aux actionnaires :

«Engie entre dans la deuxième phase de son plan stratégique … avec 22 à 25 milliards d’euros d’investissements dans des projets entre 2023 et 2025, soit 50% de plus que sur la période de 2021 à 2023».

Les projets comprennent des renouvelables, des capacités de batteries, et la production de biogaz et d’hydrogène. En raison des dépenses, le groupe émet des obligations «vertes» à hauteur de 17,65 milliards d’euros, entre 2014 à février 2023, comme vous le voyez ci-dessous.

Là encore, on voit qu’Engie a beaucoup mis en jeu et en conséquence, la société veut le maintien des aides et des quotas. En effet, en l’absence d’aides, les sociétés comme Engie ont des problèmes de rentabilité en vue.

Tout d’abord, les coûts de construction pour les projets d’éolien et de solaire stagnent autour des niveaux de 2020. Or, les prévisions pour les renouvelables prennent en général en compte une baisse de coûts d’installation au fil du temps.

Pas de baisses de coûts des renouvelables

L’optimisme pour les renouvelables provient en partie du mythe des baisses de coûts – pour les panneaux, éoliennes, et batteries – d’année en année. Or, les prix stagnent en réalité depuis environ 2020.

Cependant, comme le rapporte l’Agence internationale de l’énergie :

«Bien que les prix des transports et des matériaux aient baissé depuis 2022, ils restent élevés. En même temps, les coûts de financement pour les constructeurs de projets ont grimpé avec les taux d’intérêt. En résultat, le coût … des photovoltaïques et de l’éolien terrestre restent 10 à 15% plus hauts en 2024, qu’en 2020».

Le graphique ci-dessous montre l’évolution des coûts d’installation (sans compter les coûts de fonctionnement) pour le solaire. Les prix restent autour des niveaux de 2019 et 2020.

Il en va de même avec l’éolien terrestre, comme vous le voyez ci-dessous : la baisse des coûts n’a pas eu lieu depuis 5 ans.

Pour les batteries, aussi, comme vous le voyez ci-dessous, la hausse de la production a de moins en moins d’effet sur les prix au fil du temps. Or, la stagnation des coûts remet en cause l’usage de batteries comme source de stockage de l’électricité en masse.

En somme, les projets de renouvelables et de batteries cumulent les ennuis. Dès lors, leur dépendance aux subventions n’a pas de fin en vue.

Biogaz : pas de chances face au gaz naturel

Engie investit aussi dans des usines de biogaz. La société prévoit des investissements de 3 milliards d’euros sur le reste de la décennie, pour la mise en place de 10 TWh de production. Or, comme les batteries, le «tout électrique» et les renouvelables, les projets dépendent d’aides et de rachats au-dessus des prix de marché. En effet, le coût de production du biogaz dépasse de loin le coût du gaz naturel. Sans normes, quotas ou prix garantis, le biogaz n’a aucune chance face à la concurrence.

Le graphique ci-dessous de l’Agence internationale de l’énergie montre la situation ; il donne la quantité de production de biométhane (forme concentrée du biogaz) des projets en vue, selon le coût au MBtu (une unité d’énergie).

Comme vous le voyez, une minorité de projets en vue (avec le moins de coûts d’installation et de chauffage) arrive à un coût du biogaz entre 0 et 5 dollars le MBtu. Le reste des projets en vue produit du biogaz à plus de 5 dollars le MBtu. Or, le coût du gaz naturel arrive, à l’indice américain, à moins de 2 dollars le MBtu. En somme, les projets de biogaz à plus de 5 dollars par MBtu, soit 97% des projets en vue, dépassent largement le coût de production du gaz naturel…

En bref, sans les subventions et garanties de rachat (via l’imposition de quotas aux acheteurs de gaz naturel), l’industrie du biogaz n’a pas de chances de succès.

C’est donc assez logique que le groupe Engie désire ardemment un renforcement des mesures de soutien aux renouvelables, et aux projets comme le biogaz.

Ils publient, en partenariat avec l’Institut Jean Jaurès, une liste de propositions pour l’Union européenne, avant les élections du parlement européen.

La directrice du groupe, Catherine MacGregor, écrit en introduction :

«En complément des investissements nécessaires au développement massif des énergies renouvelables électriques et gazières, plusieurs dizaines de milliards d’euros d’investissement devront être mobilisés chaque année pour le déploiement des réseaux électriques et les solutions de flexibilité essentiels au système décarboné».

Après une montagne d’investissements sur des gâchis – comme les renouvelables, installations de batteries, et le biogaz – les sociétés veulent des garanties de rentabilité. Cela tombe bien : en plus des dépenses des gouvernements, l’Union européenne a un budget de 600 milliards – via des subventions et prêts – pour la lutte contre les émissions de carbone, sur la période à 2027.

Des entreprises comme Engie ou Renault, en quête de rentes et de garanties, veulent encore plus de soutiens aux projets sans rentabilité… C’est véritablement une source de gâchis et de déficits à l’avenir.

source : Hashtable

https://reseauinternational.net/renouvelables-biogaz-tout-electrique-serie-dechecs/

Les racines britanniques de l’État Profond : Comment la Table Ronde a infiltré l’Amérique

 

par Matthew Ehret

Avec les révélations presque hebdomadaires selon lesquelles le Ministère britannique des Affaires Étrangères, le MI6 et le Quartier Général des Communications du Gouvernement (CGHQ) sont à l’origine du programme de longue date visant à compromettre la présidence de Donald Trump et l’alliance pacifique entre leaders nationaux en Amérique, Russie, Chine et ailleurs, un regain d’intérêt des Britanniques pour affaiblir les États-Unis est devenu une préoccupation grave pour beaucoup de citoyens. Au cours de la première semaine de la nouvelle année, ce feu a été alimenté par des notes de service internes provenant de l’Initiative pour l’Intégrité menée par les Britaniques, qui présentaient un étonnant exposé des techniques employées par l’opération britannique anti-russe pour infiltrer les institutions américaines du renseignement, les think tanks et les médias.

Pour ceux qui ne le savent peut-être pas, l’Initiative pour l’Intégrité est une organisation de propagande anti-russe financée à hauteur de 140 millions de dollars par le Ministère britannique des Affaires Étrangères. Tout au long de l’année 2019, des fuites ont été signalées dans des documents datant des premiers instants du mandat de Trump, démontrant que cette organisation, déjà active dans toute l’Europe pour promouvoir les relations publiques anti-russes et salir les dirigeants tels que Jeremy Corbyn, était déterminée à infiltrer le Département d’État et à constituer des “groupements” de responsables anti-Trump. Les documents révèlent des réunions à haut niveau que Chris Donnelly, Directeur de l’Initiative pour l’intégrité, a eues avec l’ancien conseiller de Trump, Sébastien Gorka, le Directeur de la Fondation McCain, Kurt Volker, le gourou des relations publiques du Pentagone John Rendon et beaucoup d’autres.

L’exposition de la marque britannique dans les coulisses nous offre un aperçu unique des véritables forces historiques qui ont miné la tradition constitutionnelle américaine tout au long du XXe siècle, puisque Mueller/Les Cinq Yeux/L’Initiative pour l’Intégrité ne sont pas des phénomènes nouveaux mais suivent en fait un modus operandi établi depuis déjà plus d’un siècle. L’un des plus grands obstacles à l’application de ce modus operandi par l’Empire britannique réside dans la croyance en une mythologie ancrée dans le psychisme mondial depuis plus d’un demi-siècle et de laquelle nous devrions nous libérer par tous les moyens.

Démystifier le mythe de “l’Empire américain”

Bien qu’il y ait un récit de longue date, promu depuis plus de 70 ans, selon lequel l’Empire britannique a disparu après la Seconde Guerre mondiale après avoir été remplacé par “l’Empire américain”, rien n’est plus loin de la vérité. L’Amérique, telle que représentée constitutionnellement par ses plus grands présidents (que l’on peut malheureusement identifier par leur mort prématurée pendant qu’ils étaient en fonction), n’a jamais été colonialiste et a toujours été en faveur du contrôle des institutions britanniques dans le pays tout en combattant la pensée coloniale britannique à l’étranger.

La lutte de Franklin Roosevelt contre l’État Profond, qu’il a qualifiée de “royalistes économiques qui auraient dû quitter l’Amérique en 1776“, a été clairement définie par son vice-Président patriotique Henry Wallace qui a mis en garde contre l’émergence d’un nouveau fascisme anglo-américain en 1944 en ces termes :

Le fascisme d’après-guerre poussera inévitablement à l’impérialisme anglo-saxon et finalement à la guerre avec la Russie. Déjà les fascistes américains parlent et écrivent sur ce conflit et s’en servent comme excuse pour leurs haines et intolérances internes envers certaines races, croyances et classes“.

Le fait est qu’en 1944 déjà, une politique d’impérialisme anglo-saxon avait été promue subversivement par des groupes de réflexion dirigés par les Britanniques, connus sous le nom de Mouvement de la Table Ronde et Fabian Society, et les graines avaient déjà été posées pour la guerre froide anti-russe par ces fascistes américains dirigés par des Anglais. Ce n’est pas un hasard si cette politique fasciste de la guerre froide a été annoncée dans un discours prononcé le 5 mars 1946 à Fulton, au Missouri, par nul autre que Winston Churchill, un membre de la Table Ronde.

L’Empire attaque

Lorsque le Mouvement de la Table Ronde a été créé avec des fonds du Rhodes Trust en 1902, un nouveau plan a été élaboré afin de créer une nouvelle élite technocratique pour gérer la réémergence du nouvel Empire britannique et écraser l’émergence du nationalisme d’inspiration américaine dans le monde. Cette organisation serait composée des générations de Boursiers Rhodes qui recevraient leur endoctrinement à Oxford avant d’être renvoyés dans leurs pays respectifs pour promouvoir un programme “d’État post-nation”.

Comme ce programme suivait en grande partie le mandat établi par Cecil Rhodes dans son Septième Testament, qui disait :

Pourquoi ne devrions-nous pas former une société secrète avec un seul objectif : l’avancement de l’Empire britannique et le rassemblement de tout le monde non civilisé sous domination britannique, pour la récupération des États-Unis et pour faire de la race anglo-saxonne un empire à part ?

Avec l’aide d’un président anglophile et raciste en Amérique, des personnalités organisatrices de ces groupes de réflexion ont d’abord proposé un programme visant à créer une “Société des Nations” comme solution au “problème nationaliste” qui a été vendu à l’humanité comme la “cause” de la Première Guerre mondiale. Les forces nationalistes en Amérique ont rejeté l’idée que la Constitution devait être rendue obsolète et le plan de gouvernance mondiale a échoué. Mais cela n’a pas empêché le Mouvement de la Table Ronde d’essayer à nouveau. Lord Lothian (ambassadeur britannique aux États-Unis), contrôleur de la Table Ronde, s’est plaint du “problème américain” en 1918.

Il existe un concept fondamentalement différent sur cette question entre la Grande-Bretagne et les États-Unis quant à la nécessité d’un contrôle civilisé sur les peuples politiquement “retardés”… Les habitants d’Afrique et de certaines parties d’Asie se sont avérés incapables de se gouverner eux-mêmes… Pourtant, non seulement l’Amérique n’a aucune idée de cet aspect du problème, mais elle a été amenée à croire que la prise en charge de ce genre de responsabilité relevait d’un impérialisme injuste.

Ils adoptent une attitude à l’égard du problème de gouvernement mondial exactement analogue à celle qu’ils ont adoptée [plus tôt] à l’égard du problème de la guerre mondiale. S’ils sont lents à apprendre, nous serons condamnés à une période de relations tendues entre les différentes parties du monde anglophone. Nous devons faire comprendre aux Canadiens et aux Américains qu’une part du fardeau du gouvernement mondial est une responsabilité tout aussi grande et glorieuse que la participation à la guerre“.

Un dirigeant chinois de la révolution républicaine de 1911 inspirée par les États-Unis, Sun Yat-sen, a mis en garde contre des gens comme Lord Lothian et la Société des Nations en 1924 :

Les nations qui emploient l’impérialisme pour conquérir les autres et qui essaient de maintenir leurs propres positions favorites en tant que seigneurs souverains du monde entier prônent le cosmopolitisme [gouvernance mondiale/mondialisation] et veulent que le monde les rejoigne… Le nationalisme est cette possession précieuse par laquelle l’humanité maintient son existence. Si le nationalisme s’effondre, alors quand le cosmopolitisme s’épanouira, nous serons incapables de survivre et nous serons éliminés“.

Nouveau nom. La même bête

En 1919, le mouvement de la Table Ronde a changé de nom pour devenir l’Institut Royal des Affaires Internationales (alias Chatham House), le nom de “table ronde” étant relégué à son périodique géopolitique. Au Canada et en Australie, des succursales ont été créées en 1928 sous l’égide des Instituts Canadien et Australien pour les Affaires Internationales (CIIA, AIIA). Mais en Amérique, où la connaissance du rôle subversif de l’Empire britannique était plus largement connue, le nom “Institut Américain pour les Affaires Internationales” était encore trop fragile. Au lieu de cela, le nom ” Conseil des Relations Étrangères” (CFR) a été choisi en 1921.

William Yandall Elliot, boursier de la Fondation Rhodes, entouré de quelques-uns de ses principaux disciples : Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski, Samuel Huntington et Pierre Trudeau

Composé de Boursiers Rhodes et de Fabians, le CFR (et ses homologues de l’International Chatham House) se sont surnommés “think tanks indépendants”, ce qui a permis aux Boursiers Rhodes et aux Fabians des universités, du gouvernement et du secteur privé de collaborer à la mission de promouvoir une politique étrangère conforme au rêve de l’Empire britannique, qui était de créer des relations spéciales angloaméricaines. L’un de ces boursiers Rhodes était William Yandall Elliot, qui a joué un rôle majeur de mentor auprès de Henry Kissinger et d’une génération de géopoliticiens de Harvard, dont Zbigniew Brzezinski, Pierre Elliot Trudeau et Samuel Huntington, notamment.

La Table ronde au Canada et le coup d’État contre le Roosevelt

Au Canada, en 1931, cinq éminents boursiers Rhodes se sont employés à créer la Ligue pour la Reconstruction Sociale, une “Société Fabienne du Canada” qui se décrivait comme une réponse fasciste et technologique au chaos du “nationalisme avide” qui aurait causé l’effondrement économique du Vendredi Noir en 1929. Dans le même temps, en Amérique, ces réseaux ont emprunté une voie différente vers le fascisme au début des années 1930. Ce plan consistait à installer un général nommé Smedley Butler au pouvoir en tant que dictateur fantoche dirigé par l’establishment anglo-américain. Heureusement pour l’Amérique et le monde, le général Butler a raté son coup d’État contre Franklin Roosevelt à la dernière minute.

La prise de contrôle britannique de l’Amérique par Kissinger

Bien qu’il ait fallu quelques assassinats au cours des années d’après-guerre, la prise de pouvoir du Département d’État par Kissinger marque le début d’une nouvelle ère d’occupation britannique de la politique étrangère américaine, où la république devient de plus en plus le “Géant muet” agissant comme le “Bras américain pour le cerveau britannique” selon les mots de Churchill. Tandis qu’une génération nihiliste de jeunes prenait du LSD et qu’une vieille garde de patriotes entourant Wallace et Kennedy était tombée dans la chasse aux sorcières de la “peur rouge”, la théorie géopolitique était introduite comme un doux poison dans la gorge d’une nation endormie, remplaçant une politique de paix et une “coopération gagnant-gagnant” menée par de vrais nationalistes comme Roosevelt, Wallace et les Kennedy par un clone impérial se faisant passer pour une république.

Kissinger n’a rien fait de moins que de révéler son allégeance totale à l’Empire britannique le 10 mai 1981 lors d’une conférence à Chatham House en Grande-Bretagne, lorsqu’il a décrit sa relation avec le Ministère britannique des Affaires Étrangères en ces termes :

Les Britanniques ont été si utiles qu’ils ont participé aux délibérations internes américaines, plus qu’ils ne l’ont probablement jamais fait entre nations souveraines… Dans mon incarnation à la Maison-Blanche, j’ai tenu le Ministère britannique des Affaires Étrangères mieux informé et plus étroitement engagé que le Département d’État américain… C’était symptomatique“.

Au cours de cette période, Kissinger a travaillé en étroite collaboration avec le directeur de la CIA George Bush Senior, qui a ensuite été récompensé pour son rôle dans l’avancement de la première guerre prévue par les Britanniques contre le Koweït avec un titre de chevalier. Cette guerre a ouvert la voie à la deuxième vague de guerres au Moyen-Orient, à commencer par l’opération orchestrée par les Anglo-Saudiens, connue sous le nom de 11 Septembre, et par l’entrée en vigueur du nouvel “ordre d’État post-nation” de Kissinger et Blair.

C’était l’époque que Kissinger et Bush célébraient en divers endroits sous le nom de “Nouvel Ordre Mondial”.

Le Nouvel Ordre Mondial dystopique menacé par un nouveau pacte du XXIe siècle

C’est cet ordre géopolitique dystopique qui a été remis en question par l’alliance russo-chinoise qui s’est sérieusement manifestée avec l’annonce par Xi Jinping en 2013 de l’Initiative Ceinture et Route en tant que grand projet d’infrastructure à grande échelle au niveau international et en septembre 2015 avec l’intervention de Vladimir Poutine en Syrie qui a fait échec au modèle du changement de régime hobbésien qui empoisonne l’Ouest. En 2016, l’élection du Président nationaliste américain Donald Trump a ouvert la porte, pour la première fois en plus de 50 ans, à une véritable coalition nationale de nations souveraines pour éliminer à jamais le cancer de la pensée coloniale.

C’est ce même État Profond dirigé par les Britanniques qui contrôle Robert Mueller, qui avec l’Initiative pour l’Intégrité, Les Cinq Yeux et d’autres agents de l’État Profond se consacrent à renverser le président Trump et à détruire le grand potentiel auquel le monde fait face actuellement, comme l’ont décrit l’Institut Schiller et le politicien américain Lyndon LaRouche : 1) une réorganisation à la Roosevelt du système bancaire en faillite ; 2) le lancement mondial de la Nouvelle Route de la Soie, le New Deal du XXIème siècle.

Source : The British Roots Of The Deep State: How The Round Table Infiltrated America

traduit par Réseau International

https://reseauinternational.net/les-racines-britanniques-de-letat-profond-comment-la-table-ronde-a-infiltre-lamerique/